« Il est également assez chimérique de compter sur les projets de désarmement, dont l’exécution est rendue presque impossible par des considérations d’un caractère populaire présentes à l’esprit de tous nos lecteurs. (Cela veut dire probablement que la France ne peut pas désarmer avant la revanche.) L’opinion publique n’est pas préparée à les accepter, et d’ailleurs les liens internationaux établis entre les différents peuples ne sont pas de nature à les accepter. Un désarmement imposé par un peuple à un autre dans des conditions périlleuses pour sa sécurité équivaudrait à une déclaration de guerre.
« Toutefois, on peut admettre qu’un échange de vues entre les peuples intéressés aidera, dans une certaine mesure, à l’entente internationale indispensable à une transaction, et rendra possible une réduction sensible des dépenses militaires qui écrasent les nations européennes, au grand détriment des solutions sociales dont la nécessité, cependant, s’impose à chacune d’elles prises individuellement, sous peine d’avoir à l’intérieur la guerre qu’elle aurait empêchée à l’extérieur.
« L’on peut au moins demander la réduction des dépenses énormes qui résultent de l’organisation actuelle de la guerre, en vue de pouvoir envahir un territoire dans les vingt-quatre heures et de pouvoir livrer une bataille décisive dans la semaine qui suivra sa déclaration. »
Il faut agir de manière que les états ne puissent s’attaquer entre eux et s’emparer en vingt-quatre heures de possessions étrangères.
Cette idée pratique a été exprimée par Maxime du Camp et forme la conclusion de son étude.
Les propositions de Maxime du Camp sont les suivantes :