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mère, sœur, citoyenne, à encourager tout ce qui tend à assurer la paix ; car, sinon, elle encourt une grande responsabilité dans la continuation de l’état de guerre et de militarisme qui non seulement désole, mais aussi corrompt la vie des nations. Afin de concentrer et d’appliquer cette influence d’une manière pratique, le Congrès engage les femmes à se joindre aux sociétés pour la propagation de la paix internationale.

9. Le Congrès exprime l’espoir que l’Association pour la Réforme financière et d’autres sociétés du même genre, en Europe et en Amérique, s’unissent pour convoquer à une date prochaine une Conférence pour examiner les meilleurs moyens d’établir des relations commerciales équitables entre les états par la réduction des droits d’importation, comme un premier pas vers le libre-échange. Le Congrès croit pouvoir affirmer que le monde civilisé désire la Paix, et attend impatiemment le moment de voir cesser les armements, qui, faits à titre de défense, deviennent à leur tour un danger, en maintenant la défiance réciproque, et sont en même temps la cause de ce malaise économique général, qui empêche d’aborder dans des conditions satisfaisantes les questions qui devraient primer toutes les autres, celles du travail et de la misère.

10. Le Congrès, reconnaissant qu’un désarmement général serait la meilleure garantie de la Paix et conduirait à résoudre au point de vue des intérêts généraux les questions qui à présent divisent les états, émet le vœu qu’un Congrès de représentants de tous les états de l’Europe soit le plus tôt possible réuni, afin d’aviser aux moyens de réaliser un désarmement graduel général, que l’on entrevoit déjà comme possible.

11. Le Congrès, attendu que la timidité d’un seul gouvernement pourrait suffire à retarder indéfiniment la