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liberté et leurs propriétés contre toute injustice ou abus lorsqu’elles se trouvent en contact avec les peuples civilisés, et qu’elles soient garanties contre les vices si prévalants chez les nations soi-disant avancées. Il affirme, en outre, sa conviction que les nations devraient agir de concert pour atteindre ce but. Le Congrès désire exprimer sa cordiale appréciation des conclusions de la Conférence antiesclavagiste, tenue récemment à Bruxelles, sur l’amélioration de la condition des populations africaines.

6. Le Congrès est convaincu que les préjugés militaires et les traditions qui sont encore enracinés profondément dans certaines nations, ainsi que les déclarations exagérées que font, dans les assemblées législatives et dans les organes de la presse, certains meneurs de l’opinion publique, sont très fréquemment la cause indirecte des guerres. Le Congrès émet donc le vœu qu’on coupe court à ces erreurs en publiant des faits exacts et des informations qui dissiperaient des malentendus qui se glissent entre les nations. Le Congrès recommande aussi à la Conférence interparlementaire d’examiner attentivement s’il ne conviendrait pas de créer un journal international destiné à répondre au besoin ci-dessus exprimé.

7. Le Congrès propose à la Conférence interparlementaire de recommander à ses membres la défense, devant leurs Parlements respectifs, des projets d’unification des poids et mesures, des monnaies, des différents tarifs de règlements postaux et télégraphiques, des voies de transport, etc. ; cette unification devant constituer une véritable union commerciale, industrielle et scientifique des peuples.

8. Le Congrès, en vue de l’énorme influence morale et sociale de la femme, engage chaque femme comme épouse,