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les loques qui le recouvraient, un tuyau de pipe orné de cuivre dépassait un peu.

— Bonjour, Epiphan[1], dit-il en regardant le moujik dans les yeux.

Epiphan salua en grommelant :

— Je vous souhaite une bonne santé, Votre X’ence.

Et son regard, tour à tour, se promena sur le barine, sur le plancher, par toute l’isba, sans se fixer nulle part. Enfin, le moujik s’approcha de la couchette, y prit un caftan et l’endossa.

— Pourquoi t’habilles-tu ? demanda Nekhlioudov en s’efforçant de prendre un air sévère.

— Comment donc ! Excusez, Votre X’ence… Est-ce permis ?… Nous savons comprendre, je pense.

  1. Youkhvanka est le surnom d’Epiphan.