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— Ah ! oui, dit-il enfin. Jouons encore. — Eh bien, ai-je appris à jouer ?

Bon. Il gagna la partie.

— Oui, lui dis-je.

— À la bonne heure ! À présent, va voir si ma voiture est là.

Et, à grands pas, il parcourait la salle.

Ne me doutant de rien, je retournai vers le perron. Il n’y avait pas de voiture. Je revins.

Et, m’en revenant, j’entendis un bruit sec… comme si deux billes s’étaient entrechoquées. J’entrai dans la salle de billard et je sentis une odeur étrange.

Alors, je l’aperçus ensanglanté, étendu par terre, un pistolet à côté de lui. Je fus tellement épouvanté que je ne pus prononcer un seul mot.

Il agita les jambes et se raidit ; puis, il râla et s’étira de tout son long.