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roubles. Je la dégagerai quand je recevrai de l’argent.

— Eh bien, Monsieur, lui dis-je, si vous n’avez pas d’argent, il n’y a rien à faire. Donnez-moi au moins la montre. Je puis vous rendre ce service.

Je voyais bien que la montre valait au moins trois cents roubles.

Bon. J’engageai la montre pour cent roubles et je lui apportai la reconnaissance.

— Il reste encore quatre-vingts roubles, que je dis. Vous daignerez dégager la montre vous-même.

Et, voilà comment il me doit encore quatre-vingts roubles.

Donc, il revenait chaque jour chez nous. Je ne sais quels comptes ils faisaient entre eux, mais il était toujours avec le prince ou avec Fedotka, avec qui il montait jouer aux cartes. Il y avait entre eux trois des comptes