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ferons des visites qu’à des princes, des comtes et des généraux. Nous espérions prendre pour femme quelque belle comtesse, avec une dot, et vivre comme un vrai noble. Et, au lieu de cela, nous courons d’un tratkir[1] à l’autre. Ça va mal ! Et, pourtant la princesse Rtichtcheva est notre pauvre tante et le prince Borotintsev est notre parrain. Eh bien, il n’y est allé que le jour de Noël, et, depuis, il ne s’y est plus montré. Déjà, leurs gens se moquent de moi et disent : « Eh quoi ! votre barine ressemble donc à son père ! Alors, un jour, je lui dis :

— Eh ! Monsieur, pourquoi n’allez-vous pas chez votre tante ? Elle s’ennuie de ne point vous voir.

— Je m’ennuie chez elle, Demianitch.

— Et, vois-tu, il ne trouve de joie qu’au

  1. Cabaret.