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par politique, on comprend bien. Alors, l’autre s’obstine.

— Jouons, jouons, fait-il.

— Non, pardieu ! je suis fatigué.

Puis :

— Allons en haut, reprend-il. Là, tu prendras ta revanche.

En haut, on joue aux cartes. Et depuis le jour où Fedotka l’a entortillé, il s’est mis à venir tous les jours chez nous. Il joue une partie ou deux, puis il monte. Qu’est-ce qui se passe ! Dieu le sait. Seulement, cet homme est devenu tout autre. Et toujours avec Fedotka. Auparavant, il était toujours vêtu à la mode, propre et frisé. Maintenant, il n’est plus guère présentable que le matin. Et après quelques heures, il ne semble plus le même.

Ainsi, un jour, il descendit avec le prince ; il était très pâle et ses lèvres tremblaient.