Page:Tolstoï - Le Prince Nekhlioudov.djvu/249

Cette page a été validée par deux contributeurs.

prince, ils ne comptent jamais ensemble.

Nekhlioudov prend deux billets verts[1] et les tend à Fedotka.

— Non, dit-il, je ne veux pas de ton argent. Jouons à quitte ou double.

Je replace les billes. Fedotka se marque les points que lui rend Nekhlioudov. Celui-ci joue avec insouciance. Pourtant, il gagne la partie.

— Non, fait-il. C’est trop facile. Je ne veux pas.

Mais Fedotka n’oublie pas son affaire.

Il va toujours. Il a caché son jeu, et voilà, que, tout à coup, comme par hasard, il gagne.

— Donc, encore une. Quitte ou double.

— Allons !

Il gagne de nouveau.

— Nous avons commencé par des bêtises.

  1. Billets de trois roubles.