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Le Pan a vu l’argent du jeune barine. Il lui dit aussitôt :

— Voulez-vous faire une petite partie avec moi ? Vous jouez si bien…

Un renard, quoi !

— Non, répondit-il, excusez-moi, je n’ai pas le temps.

Et il s’en va.

Je ne sais qui peut être ce Pan. Quelqu’un l’a appelé pan[1], et il s’en est allé comme cela.

Il lui arrive de passer des journées entières dans la salle de billard à regarder le jeu. On ne l’accepte dans aucune partie. Mais il vient quand même, il apporte sa pipe et fume. Ah ! oui, c’est un joueur, celui-là !

Bon. Nekhlioudov est revenu une seconde fois, puis une troisième. Il vient souvent à présent. Et, le matin et le soir, il lui arrive de venir. Il a appris à jouer aux trois billes,

  1. Monsieur, en polonais.