barbe châtain, çà et là semée de quelques poils blancs, et d’épais cheveux de même nuance. Ses yeux demi-clos, d’un bleu sombre, regardaient avec intelligence et décelaient une insouciance bonasse. Sa bouche, d’un dessin régulier sous les moustaches blondes peu abondantes, exprimait nettement, quand elle souriait, une tranquille confiance en soi, une sorte d’indifférence railleuse pour tout ce qui l’entourait. Sa peau rugueuse, son front sillonné de rides profondes, son cou, son visage et ses mains striées de grosses veines en relief, son dos voûté, ses jambes arquées, disaient toute une vie de travail excessif, accablant.
Il était vêtu d’un pantalon de toile bise, rapiécé aux genoux avec des morceaux de toile bleue, et d’une chemise grise et sale, déchirée au dos et aux coudes. La chemise était serrée à la taille par un cordon auquel