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DEUXIÈME PARTIE


I


Couché dans le fossé, Stepan voyait toujours devant lui le visage doux, maigre, effrayé de Marie Sémionovna et entendait le son de sa voix. « Peut-on faire cela ? » lui disait-elle de sa voix particulière, zézayante. Et Stepan revivait tout ce qui s’était passé avec elle, et, saisi d’horreur, il fermait les yeux, secouait sa tête chevelue, pour en chasser toutes ces pensées et tous ces souvenirs. Pour un moment il se délivrait des souvenirs, mais à leur place parut d’abord un spectre noir, et après celui-là, d’autres spectres noirs, avec des yeux rouges, qui tous grimaçaient et lui disaient la même chose : Tu as fini avec elle, finis avec toi-même, autrement nous ne te donnerons pas de repos.

Il ouvrait les yeux et de nouveau il la voyait, et entendait sa voix. Il ressentit de la pitié pour elle et du dégoût et de l’horreur pour lui-même. De nouveau il fermait les yeux, et de nouveau se montraient les noires visions.

Le lendemain, vers le soir, il se leva et alla dans un débit. À peine eut-il la force de se traîner jusque-là. Il se mit à boire. Mais il avait beau