porte, dans le boc, se trouvait une paire de jeunes chevaux. Piotr Nikolaievitch allongea la main. C’était vide. Il essaya de toucher du pied : « Ils sont peut-être couchés. » Le pied ne rencontra rien. « Où donc les ont-ils mis ? pensa-t-il. – Ils n’ont pas attelé, tous les traîneaux sont encore dehors. »
Piotr Nikolaievitch sortit de l’écurie et appela à haute voix : – Hé ! Stepan !
Stepan était le chef ouvrier. Justement il sortit de l’isba.
— Voilà ! Hon ! répondit gaiement Stepan.– C’est vous, Piotr Nikolaievitch ? Les camarades viennent tout de suite.
— Que se passe-t-il chez vous ?… L’écurie est ouverte.
— L’écurie ? Comprends pas… Hé ! Prochka ! Apporte la lanterne !
Prochka accourut avec la lanterne. On pénétra dans l’écurie. Stepan comprit aussitôt.
— Les voleurs étaient ici, Piotr Nikolaievitch ! Le cadenas a été arraché.
— Tu mens !
— Des brigands sont venus… Machka n’est plus là ; ni l’Épervier… Non, l’Épervier est ici… Mais il n’y a pas Piostri, ni le Beau…
Trois chevaux manquaient. Piotr Nikolaievitch ne dit rien ; il fronça les sourcils et respira lourdement.
— Ah ! s’il tombe sous ma main !… Qui était de garde ?
— Petka. Il se sera endormi.
Piotr Nikolaievitch déposa une plainte à la police, ainsi qu’au chef du district. Il envoya ses paysans à la recherche, de tous côtés. On ne retrouva pas les chevaux.