de rompre. Quel bonheur c’eût été pour tous deux !
Posdnicheff se tut, puis :
— D’ailleurs, non ! Il est mieux qu’il en ait été ainsi, mieux ! s’écria-t-il. C’est bien fait pour moi ! Puis, il n’importe. Je voulais dire que dans ce cas-là ce sont de pauvres jeunes filles qui sont trompées. Quant aux mères, aux mères surtout, édifiées par leurs maris, elles savent tout. Et en feignant de croire à la pureté du jeune homme, elles agissent comme si elles n’y croyaient pas !
Elles savent de quelle façon il faut amorcer les gens pour elles-mêmes et pour leurs filles. Nous autres hommes, nous péchons par ignorance et par la volonté de ne pas apprendre ; quant aux femmes, elles savent très bien, elles, que l’amour le plus noble, le plus poétique, comme nous l’appelons, dépend, non pas des qualités morales, mais d’une intimité physique et aussi de la façon de se coiffer les cheveux, de la couleur et de la forme de la robe.
Demandez à une coquette expérimentée,