pas les gens comme celui-là, reprit la dame, c’est que l’amour seulement consacre le mariage et que le mariage véritable est celui qui est consacré par l’amour.
Le commis écoutait et souriait, avec la volonté de se souvenir, afin d’en faire son profit, des conversations intelligentes qu’il entendait.
— Quel est donc cet amour qui consacre le mariage, dit subitement la voix du monsieur nerveux et taciturne qui, sans que nous nous en fussions aperçus, s’était approché de nous.
Il se tenait debout, ayant posé sa main sur la banquette, et évidemment ému. Sa figure était rouge, une veine se gonflait sur son front, et les muscles de ses joues tressaillaient.
— Quel est cet amour qui consacre le mariage ? répéta-t-il.
— Quel amour ? dit la dame. L’amour ordinaire entre époux !
— Et comment donc un amour ordinaire peut-il consacrer le mariage ? continua le