les paroles du marchand selon l’attitude des autres.
— Quelle crainte ? dit la dame.
— Cette crainte-ci : que la femme craigne son mari. Voilà quelle crainte !
— Ça, mon petit père, c’est fini.
— Non, madame, cela ne peut pas finir. Ainsi qu’elle, Ève, la femme, a été tirée de la côte de l’homme, ainsi elle restera jusqu’à la fin du monde, dit le vieux en secouant la tête si victorieusement et si sévèrement que le commis, décidant que la victoire était de son côté, éclata d’un rire sonore.
— Oui, c’est vous, hommes, qui pensez ainsi, répliqua la dame, sans se rendre et en se tournant vers nous. Vous vous êtes donné vous-mêmes la liberté ; quant à la femme, vous voulez la garder au sérail. À vous, n’est-ce pas, tout est permis.
— L’homme, c’est une autre affaire !
— Alors, d’après vous, à l’homme tout est permis ?
— Personne ne lui donne cette permission ; seulement, si l’homme se conduit mal