elle en s’adressant évidemment à l’avocat et à moi ; et pas le moins du monde au vieillard.
— On est devenu trop savant ! répéta ce dernier, en regardant la dame avec mépris et en laissant sa question sans réponse.
— Je serais curieux de savoir comment vous expliquez la corrélation entre l’instruction et les dissentiments conjugaux ? dit l’avocat avec un léger sourire.
Le marchand voulut répondre quelque chose, mais la dame l’interrompit :
— Non, ces temps sont passés !
L’avocat lui coupa la parole :
— Laissez-lui exprimer sa pensée.
— Parce qu’il n’y a plus de crainte, reprit le vieux.
— Mais comment marier des gens qui ne s’aiment pas ? Il n’y a que les animaux qu’on peut accoupler au gré du propriétaire. Mais les gens ont des inclinations, des attachements…, s’empressa de dire la dame, en jetant un regard sur l’avocat, sur moi et même sur le commis qui, debout et accoudé