époux, dit l’avocat en souriant tandis que je passais auprès de lui, « qu’elle ne pouvait ni ne voulait vivre avec lui, parce que… »
Et il continua. Mais je n’entendis pas la suite de la phrase, distrait par le passage du conducteur et d’un nouveau voyageur. Quand le silence fut rétabli, j’entendis de nouveau la voix de l’avocat : la conversation passait d’un cas particulier à des considérations générales :
— Et après arrive la discorde, les difficultés d’argent, les disputes des deux parties, et les époux se séparent… Dans le bon vieux temps, cela n’arrivait guère… N’est-ce pas ? demanda l’avocat aux deux marchands, cherchant évidemment à les entraîner dans la conversation.
En ce moment le train s’ébranla et le vieillard, sans répondre, enleva sa casquette, se signa trois fois en chuchotant une prière. Quand il eut fini, il renfonça profondément sa coiffure et dit :
— Si, monsieur, cela arrivait également jadis, mais moins… Par le temps qui court,