leur absence, plusieurs nouveaux voyageurs entrèrent dans le wagon, parmi lesquels un grand vieillard rasé, ridé, un marchand évidemment, vêtu d’une large pelisse et coiffé d’une grande casquette. Ce marchand s’assit en face de la place vide de l’avocat et de sa compagne, et tout de suite entra en conversation avec un jeune homme qui semblait un employé de commerce, et qui venait également de monter. D’abord le commis avait dit que la place d’en face était occupée et le vieillard avait répondu qu’il descendait à la première station. De là partit leur conversation.
J’étais assis non loin de ces deux voyageurs, et comme le train était arrêté, je pouvais, quand d’autres ne parlaient pas, entendre des lambeaux de leur causerie.
Ils parlèrent d’abord de prix de marchandises, de commerce, ils nommèrent une personne qu’ils connaissaient tous deux, puis s’entretinrent de la foire de Nijni-Novgorod. Le commis se vanta de connaître des personnes qui y faisaient la noce, mais le