l’être, parce qu’il est baptisé et communie chaque année, mais du chrétien qui se guide dans sa vie par la doctrine du Christ, ne peut envisager la relation sexuelle autrement que comme un péché, ainsi qu’il est dit par Mathieu (v, 28), — et le soi-disant rituel du mariage n’y peut changer la valeur d’un cheveu, — et jamais il ne désirera le mariage, mais cherchera toujours à l’esquiver. Mais si la vérité se révèle au chrétien dans le mariage, ou bien, s’il ne peut surmonter la faiblesse de l’amour, il entrera en relations sexuelles, sous les conditions du mariage religieux ou sans lui ; il ne peut pas faire autrement que de ne pas quitter sa femme (ou la femme son mari, s’il s’agit de la femme), il cherchera avec elle, avec la complice ou le complice de son péché, à s’en affranchir ; il tendra à la plus grande chasteté dans le mariage et vers l’idéal final, c’est-à-dire à remplacer l’amour corporel par des relations pures : voilà le point de vue chrétien pour le mariage, et il ne saurait y en avoir d’autre pour quiconque se guide, dans sa vie, par la doctrine du Christ. Pour beaucoup et beaucoup de personnes, les
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