à-dire que tout était arrivé, ces paroles demandaient une réponse. Et la réponse devait correspondre à l’état où je m’étais mis, et qui allait et devait toujours aller crescendo. La rage a ses lois.
— « Ne mens pas, gredine ! Ne mens pas, » rugissais-je.
Avec ma main gauche je saisis ses mains. Elle se dégagea. Alors, toujours sans quitter mon poignard, je la pris par la gorge, je la terrassai, et me mis à l’étrangler. De ses deux mains elle se cramponna aux miennes, les arrachant de sa gorge, étouffée. Alors je lui portai un coup de poignard, au côté gauche, au bas des côtes.
Quand les gens disent que dans les accès de fureur ils ne se souviennent pas de ce qu’ils font, c’est une ineptie, c’est faux. Je me rappelle tout ; je ne perdis pas conscience un seul instant. Plus je m’excitais à la fureur et plus ma conscience était lucide, et je ne pouvais pas ne pas voir ce que je faisais. Je ne puis dire que je savais d’avance ce que je ferais, mais à l’instant où j’exécutais, et, il