Et je crois que ce n’est pas bon. Ce n’est pas bon parce que arriver au but de jouir de l’amour physique, quelque poétisé soit-il, est un but animal, indigne d’un être humain, et a sa source dans cette conception de la vie brutale et animale que cette autre qu’on rencontre souvent au degré inférieur du développement, d’après laquelle une nourriture abondante et sucrée est représentée comme le plus grand bien-être et comme un but de l’activité humaine. Ce n’est pas bon et il ne faut pas le faire, et pour ne pas le faire, on doit comprendre que le but digne de l’homme, que ce soit le culte de l’humanité, de la patrie, de la science, de l’art, pour ne parler du culte de Dieu, quoi qu’il soit, si nous le croyons seulement digne d’un être humain, se trouve toujours en dehors des jouissances personnelles, et grâce à cela l’entrée, non seulement en relation amoureuse, mais même le mariage au point de vue chrétien, n’est pas rehaussement, mais chute, parce que l’état amoureux, et l’amour physique qui l’accompagne, malgré toutes les preuves du contraire en vers et en prose, ne correspond jamais à un but digne