rassis de nouveau, et je me dis : « Il faut penser à autre chose. Par exemple, au patron de l’auberge où j’ai pris le thé. » Et alors, dans mon imagination, surgit le dvornick avec sa longue barbe et son petit-fils, un garçonnet du même âge que mon petit Basile. « Mon petit Basile ! Mon petit Basile ! Il verra comment le musicien embrasse sa mère. Qu’est-ce qui se passera dans sa pauvre âme ? mais à elle, est-ce que cela importe, elle aime ! »
Et, de nouveau, tout recommençait, le cycle des mêmes pensées. Je souffrais tant qu’à la fin je ne savais que faire de moi et une idée me passa par la tête, qui me plut beaucoup, de descendre sur les rails, de me mettre sous les wagons et de tout terminer. Une chose m’empêcha de le faire. C’était la pitié, c’était une pitié pour moi-même, qui évoquait en même temps une haine pour elle, pour lui, mais pas tant pour lui. Envers lui, j’éprouvais un sentiment étrange de mon humiliation et de sa victoire, mais pour elle, une haine terrible.