pour lui montrer que je ne le craignais pas, ou pour moi, pour me tromper ; mais dès mes premières relations avec lui, je ne pouvais être à mon aise. J’étais obligé, pour ne pas céder au désir de le tuer immédiatement, de le « caresser ». Je lui versais à boire à table, je m’enthousiasmais à son jeu, avec un sourire extrêmement aimable je lui parlais, — et même je l’invitai pour le dimanche prochain à dîner et à faire de la musique. Je lui dis que j’inviterais quelques-unes de mes connaissances, amateurs de son art, pour l’entendre.
Deux ou trois jours plus tard, je rentrais chez moi en causant avec un ami, lorsque, dans l’antichambre, je sentis subitement que quelque chose de lourd comme une pierre s’appesantissait sur mon cœur, et je ne pus me rendre compte de ce que c’était. Et c’était ceci, en passant par l’antichambre, j’avais remarqué quelque chose qui me le rappelait. Seulement, en rentrant dans mon cabinet, je m’avisai de ce que c’était et je revins dans l’antichambre pour vérifier ma