maux, ce que les médecins nomment les « symptômes » d’une maladie mentale, l’hystérie.
Ce n’est pas chez Charcot ni chez d’autres qu’il faut se faire soigner pour cela. Ni la suggestion ni le brome n’eussent été efficaces pour notre guérison. Il eût fallu examiner l’origine du mal ; c’est comme lorsqu’on est assis sur un clou : si vous voyez le clou, vous voyez ce qui est irrégulier dans votre vie, et vous l’évitez. Dès lors le mal s’arrête, sans qu’il soit nécessaire de l’étouffer. Notre mal à nous provenait de l’irrégularité de notre vie et aussi de ma jalousie, mon irritabilité et la nécessité de me soutenir par la chasse, les cartes et surtout le vin et le tabac, dans un état de demi-ivresse perpétuelle. C’est à cause de cette irrégularité que ma femme se passionnait tant pour ses occupations. Le changement brusque de son humeur, tantôt l’extrême tristesse et tantôt l’extrême gaieté, son bavardage, provenait du besoin de s’oublier elle-même, d’oublier sa vie dans l’enivre-