faire. Cela veut-il dire que grâce à cela la femme est inférieure à l’animal ? Non, elle est supérieure (et même dire supérieure est injuste, elle n’est pas supérieure, elle est autre), mais elle a d’autres devoirs, des devoirs humains, elle peut se contenir devant l’amour animal et transporter cet amour sur l’âme de l’enfant. Voilà qui serait le rôle de la femme, et c’est justement ce qu’on ne voit pas dans notre monde. Nous lisons les actes héroïques des mères qui sacrifièrent leurs enfants au nom d’une idée supérieure, et ce nous semble des contes du monde antique qui ne nous regardent pas. Et pourtant je crois que si la mère n’a pas quelque idéal au nom duquel elle puisse sacrifier le sentiment animal, si cette force ne trouve pas d’emploi, elle la transportera sur des essais chimériques pour conserver physiquement son enfant, aidée dans cette tâche par le médecin, et elle pâtira, et elle souffrira comme elle souffre.
Il en fut ainsi de ma femme. Que ce fût un seul ou cinq enfants, le sentiment resta