dit des inepties, des méchancetés inexplicables.
Parfois je patiente, mais d’autres fois j’éclate, je me fâche aussi ; alors sa propre irritation coule en un flot d’injures, en reproches de crime imaginaire, et tout cela mené au plus haut degré par des sanglots, des larmes, des courses de la maison vers les endroits les plus improbables. Je me mets à sa recherche ; je suis honteux devant le monde, devant les enfants. Rien à faire ! Elle est dans un état où je la sens prête à tout. Je cours, je la trouve enfin, Il se passe des nuits torturantes, où tous les deux, les nerfs rompus, après les mots et les accusations les plus cruelles, nous nous apaisons.
Oui, la jalousie ; la jalousie sans cause, c’est la condition de notre vie conjugale débauchée, et, durant tout le temps de mon mariage, jamais je ne cessai de l’éprouver et d’en souffrir. Il y eut deux périodes où j’en souffris plus intensément. La première fois, ce fut après la naissance de notre premier enfant, quand les médecins eurent