ainsi de moi, et il en devait être ainsi. La jalousie ne peut manquer entre époux qui vivent immoralement. S’ils ne peuvent sacrifier leurs plaisirs pour le bien de leur enfant, ils en concluent avec justesse qu’ils ne sacrifieront pas leurs plaisirs pour je ne dirai pas le bien-être et la tranquillité (puisqu’on peut pécher en cachette), mais seulement pour la conscience. Chacun sait fort bien que ni l’un ni l’autre n’admettent de grands motifs moraux pour ne pas trahir, puisque dans leurs relations mutuelles ils faillent aux exigences morales, et dès lors ils se défient et se guettent l’un l’autre.
Oh ! quel sentiment effroyable que la jalousie ! Je ne parle pas de cette jalousie véritable qui a des fondements (elle est torturante, mais elle promet une issue), mais de cette jalousie inconsciente qui, infailliblement, accompagne tout mariage immoral et qui, n’ayant pas de cause, n’a pas de fin. Cette jalousie est épouvantable, épouvantable, c’est le mot.
Et la voici : un jeune homme parle à ma