La femme doit être chez nous, en même temps, enceinte, maîtresse, nourrice — et ses forces n’y suffisent pas. Voilà pourquoi nous avons l’hystérie, les nerfs, et, chez les paysans, la « possession », l’ensorcellement. Notez que chez la « jeune fille » paysanne, la possession n’existe pas, mais seulement chez la femme et chez la femme qui vit avec son mari. Le pourquoi est clair, et c’est la cause de la décadence intellectuelle et morale de la femme et de son abaissement,
Si l’on songeait quelle grande œuvre c’est pour l’épouse que la gestation ! En elle se forme l’être qui nous continue, et cette œuvre sainte est contrecarrée et rendue pénible… par quoi ? Il est effroyable d’y penser ! Et, après cela, on parle de la liberté, des droits de la femme. C’est comme des anthropophages gavant leurs prisonniers pour les dévorer et assurant en même temps à ces malheureux qu’on prend soin de leurs droits et de leur liberté.
Tout cela était neuf et me stupéfiait beaucoup.