est un morceau fin ; mais d’abord les chevaliers assurent qu’ils adorent la femme (ils l’adorent et la regardent tout de même comme un moyen de jouissance), puis tous assurent estimer la femme, les uns lui cèdent leur place, lui ramassent le mouchoir, les autres lui reconnaissent le droit d’occuper tous les emplois, de participer au gouvernement, etc. Mais en dépit de tout cela, le point essentiel demeure le même. Elle est, elle reste un objet de volupté, et elle le sait. C’est de l’esclavage, puisque l’esclavage n’est autre chose que l’utilisation du travail des uns à la jouissance des autres. Pour que l’esclavage n’existe pas, il faut que les gens se refusent à jouir du travail des autres et l’envisagent comme un acte honteux et comme un péché.
Actuellement, il arrive ceci : on abolit la forme extérieure, on supprime les actes de vente de l’esclavage et on s’imagine et on assure aux autres que l’esclavage est aboli. On ne veut pas voir qu’il existe toujours, puisque les gens, comme auparavant,