priment pas bien, ils disent que l’Humanité doit s’anéantir pour éviter les souffrances, que son but doit être de se détruire soi-même. Mais le but de l’Humanité ne peut pas être d’éviter les souffrances par l’anéantissement, puisque la souffrance est le résultat de l’activité ; or, le but de l’activité ne peut pas consister à supprimer ses conséquences. Le but de l’Homme comme de l’Humanité, c’est le bien-être, et pour l’atteindre, l’Humanité a une loi qu’elle doit exécuter. Cette loi consiste dans l’union des êtres. Cette union est contrecarrée par les passions, et, parmi ces passions, la plus forte et la plus méchante, c’est l’amour sexuel. Et voilà pourquoi, si les passions disparaissent et la dernière, la plus forte, l’amour corporel, avec les autres, l’union sera accomplie. L’Humanité dès lors aura exécuté la loi et n’aura plus de raison d’exister.
— Et en attendant que l’Humanité exécute la loi ?
— En attendant, elle aura la soupape de