femme était un homme travesti, le chien était un chien ordinaire déguisé par une peau de phoque et qui nageait dans une baignoire. C’était sans nul intérêt, mais le barnum m’accompagna à la sortie, très courtoisement, et s’adressa au public à l’entrée, en en appelant à mon témoignage ! « Demandez à Monsieur si cela vaut la peine d’être vu… Entrez ! entrez ! un franc par personne ! » Et dans ma confusion je n’osai point répondre qu’il n’y avait rien de curieux à voir — et c’est bien sur ma fausse honte que le barnum comptait !
Il en doit être de même pour les personnes qui ont passé par les abominations de la Lutte de Miel : ils n’osent désillusionner leur prochain. Et moi je fis de même.
Les félicités de la Lune de Miel sont nulles. Au contraire, c’est une période de malaise, de honte, de pitié et surtout d’ennui — d’ennui féroce ! C’est dans le genre de ce qu’éprouve un adolescent lorsqu’il commence à fumer ; il a envie de vomir et bave et avale sa bave en faisant mine de goûter ce petit