l’étions-nous exprimé, qu’il fallait recommencer à nous taire et chercher de nouveaux sujets. Littéralement nous ne savions que nous dire. Tout ce que nous pouvions nous imaginer sur la vie qui nous attendait, sur notre établissement, était dit !
Et puis, quoi ! Si nous avions été des animaux, nous eussions su que nous n’avions pas à causer. Mais ici, au contraire, il fallait parler, et il n’y avait pas de ressources ! Car ce qui nous occupait n’était pas une chose qui se résout en paroles.
Et puis cette coutume inepte de manger des bonbons, cette gloutonnerie brutale pour les sucreries, ces abominables préparatifs de noce, ces discussions de la maman sur les appartements, sur les chambres à coucher, sur la literie, sur les peignoirs, les robes de chambre, la lingerie, les toilettes ! Comprenez donc que si on se marie selon les anciens usages, comme disait tantôt ce vieillard, alors ces édredons, ces troupeaux, ces literies, tout ça sont des détails sacro-saints. Mais chez nous, sur dix mariés, il