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nêtres éclairées, — les fenêtres du salon et de la salle à manger. — Sans essayer de comprendre pourquoi nos fenêtres étaient éclairées si tard, étreint toujours par la même angoisse, je montai l’escalier et je sonnai.

Yegor, un domestique brave et zélé, mais fort bête, vint ouvrir. La première chose qui frappa mes regards fut le manteau, suspendu dans le vestibule avec d’autres vêtements. Cela aurait dû m’étonner, mais non, je m’y attendais. C’était donc vrai !

— Qui est-ce qui est là, Yegor ?

— M. Troukhatchevsky.

— Et personne autre ?

— Personne, monsieur.

Il me fit cette réponse d’un ton joyeux, je me souviens, comme s’il eût voulu me faire plaisir et me bien persuader qu’il n’y avait pas d’autre personne. C’est bien cela ! pensai-je.