buffet, j’allai absorber un verre de vodka. À côté de moi un juif buvait. Il se mit à me parler, et, pour ne pas remonter seul dans mon compartiment, je le suivis dans sa troisième classe, pleine de fumée, sale, le plancher jonché de pépins d’hélianthe.
Je pris place à ses côtés et il me raconta des anecdotes.
D’abord j’écoutai, mais je ne le compris pas. Il s’en aperçut et voulut de nouveau attirer mon attention. Je me levai alors et retournai à mon wagon.
Je voulais bien réfléchir et voir si vraiment j’avais raison de me tourmenter. Je m’assis, pour être plus calme, mais immédiatement mon raisonnement s’envola et les mêmes images se succédèrent devant mes yeux. Combien de fois je m’étais déjà mis à la torture dans mes accès antérieurs de jalousie, et toujours sans le moindre motif, pour rien !