à se ressouvenir, que lui faire un récit.
C’est cet homme avec sa musique qui amena la catastrophe. Aux assises, on a tout mis sur le compte de ma jalousie. Cela n’était pas exact, du moins complètement. Au jugement on décida que j’avais été trompé, que je l’avais tuée pour venger mon honneur outragé — c’est bien là leur langage, n’est-ce pas ? — et je fus acquitté. Je voulais leur expliquer le vrai motif, ils crurent que j’avais l’intention de réhabiliter l’honneur de ma femme. Du reste ses rapports avec le musicien, quels qu’ils aient été, furent sans importance, pour moi comme pour elle. La seule chose importante est ce que je vous ai raconté.
Tout le drame vient de l’arrivée de cet homme chez nous au moment où nous étions plongés dans la plus déplorable confusion, dans cette haine mutuelle dont je vous ai