qu’il était réellement tel. Ce fait, d’ailleurs, que c’était un vaurien m’amène à conclure à l’irresponsabilité partielle de ma femme en cette action. Au reste, si ce n’avait pas été lui, c’eût été un autre.
C’était un musicien, un violoniste. Non un musicien de profession, mais mi-homme du monde, mi-artiste. Son père, propriétaire d’importants domaines et voisin du mien, s’était ruiné. Ses enfants, trois garçons, s’étaient débrouillés tout seuls. Notre homme, le cadet, fut envoyé chez sa marraine, à Paris. Il entra au Conservatoire ; il faisait preuve d’un certain talent musical ; en sortit violoniste et joua dans les concerts…
Sur le point de dire du mal de cet homme, Pozdnychev se retint, puis, après une légère pause, continua brusquement :
— En vérité j’ignore quelle était sa vie. Je sais seulement qu’en cette année-là il revint