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cellents résultats. Ma femme se développa et embellit comme une fleur d’automne. Elle le sentait et s’occupait beaucoup de sa personne. Elle en était arrivée à cette beauté provocante qui excite les hommes. Elle était dans tout l’éclat d’une femme de trente ans, débarrassée de tous devoirs maternels, bien nourrie et excitée. Sa vue faisait peur, comme celle d’un cheval oisif et fougueux auquel on vient d’enlever les rênes. Comme pour quatre-vingt-dix-neuf sur cent de nos femmes, il n’y avait plus de frein à sa conduite. Je m’en aperçus et j’en fus épouvanté.