amour, elle le concentre tout entier sur l’âme de l’enfant. C’est le rôle propre de la mère et c’est ce qu’on ne trouve pas dans notre société.
Les récits concernant des femmes héroïques qui ont sacrifié leurs enfants à un idéal, nous les considérons comme des contes de l’antiquité qui ne peuvent nous toucher. Pour moi, je crois que si la mère manque de cet idéal auquel elle pourrait sacrifier son amour physique pour son enfant, si elle dépense toute la force psychologique qu’elle renferme en elle à tenter l’impossible, à soigner son enfant avec l’aide des médecins, elle ne s’en rendra que plus malheureuse et éprouvera toujours les mêmes souffrances.
C’est ce qui eut lieu pour ma femme. Que lui importait d’avoir un enfant ou cinq ! Au contraire, ce fut mieux quand elle en eut cinq. Toute notre existence était gâtée par la peur d’un accident pour les enfants, par