qui tient à peine au corps !… Et qu’en ferions-nous ? Va donc le porter aux Enfants-Trouvés : il mourra dans tous les cas ; et l’histoire s’ébruitera, se répétera partout, et la fille nous restera sur les bras.
NIKITA
Et si on vient à le savoir ?
MATRENA
Dans sa propre maison, ne pas faire la chose ! Mais nous la ferons de manière qu’on ne s’en doutera pas. Fais seulement ce que je te dis. Pour notre besogne de baba, nous avons besoin d’un moujik… Prends donc la pioche, descends, et à l’ouvrage. Moi, je t’éclairerai.
NIKITA
Qu’y a-t-il donc à faire ?
MATRENA (baissant la voix).
Creuse une petite fosse ; puis nous l’apporterons et nous le cacherons vivement… Voilà qu’elle appelle de nouveau… Va donc, moi je reviens.
NIKITA
Est-ce qu’il est mort ?
MATRENA
Certainement qu’il est mort. Mais il faut se dépêcher. Tout le monde n’est pas encore couché : on