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— est dans l’Évangile. C’est pourquoi je me suis adonné à l’étude de l’Évangile.



Je n’ignore pas que, d’après l’Église, le sens de la doctrine doit être cherché non pas uniquement dans l’Évangile, mais dans toute la Sainte Écriture et dans les traditions conservées par l’Église.

Je présume qu’après tout ce qui vient d’être dit, on ne sera pas dupe du sophisme suivant lequel la Sainte Écriture, qui sert de base à mon raisonnement, doit être soustraite à mon examen pour cette raison que son unique et véritable explication appartient à l’Église : on pourrait d’autant moins être séduit par ce sophisme que toutes les Saintes Églises donnent chacune une autre explication qui s’excluent mutuellement. L’interdiction de l’étude, voire de la lecture de l’Écriture, est donc simplement la preuve de ce que l’Église se rend compte de la fausseté de