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aussitôt qu’elle a commencé à vieillir et à se figer dans des formes grossières si éloignées de son principe fondamental, apparurent d’une part la renaissance du brahmanisme, et de l’autre la haute doctrine du bouddhisme, qui a fait faire un grand pas à la conception de l’homme quant à son rapport avec l’infini. Le même déclin fut observé dans les religions grecque et romaine, et de même s’est produite leur renaissance sous la forme de christianisme. Plus tard, le christianisme d’Église dégénéra en idolâtrie, en polythéisme à Byzance, lorsque apparurent, comme contrepoids à ce christianisme déformé, d’un côté le paulicianisme, et de l’autre, — comme réaction contre la doctrine de la Trinité et de la vierge mère — le pur musulmanisme avec son dogme fondamental d’un Dieu unique. Il en fut également ainsi du christianisme papiste au moyen âge, qui a suscité la Réforme.

On doit donc conclure que les périodes de déclin de la religion, dans le sens de leur action sur les hommes, sont les conditions