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nouveaux emplacements, au bord, pour l’exécution des règlements d’assurance. La majorité des habitants est si pauvre qu’ils louent jusqu’à présent leurs habitations. Les autres, ceux qui n’ont pas été incendiés, sont aussi pauvres. La situation du village est telle que, sur trente ménages, douze ne possèdent pas de chevaux.

Le village est dans une position désastreuse, mais il est évident que ce n’est pas la mauvaise récolte de cette année qui en est la principale cause. La mauvaise récolte apparaît même comme un malheur peu considérable, en comparaison des malheurs particuliers inhérents à chaque famille, et en comparaison avec les causes générales, indépendantes de la famine qui l’ont amenée à l’état où elle se trouve.