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montrée à Toulon et à Paris, pour se répandre de là sur toute la France et toute la Russie ! N’est-il pas encore plus nécessaire, dans le cas présent, que, sinon le Gouvernement, du moins la Société, prenne des mesures décisives pour empêcher la propagation de cette maladie ?

L’une et l’autre épidémie se ressemblent, en effet, de tous points. Dans la seconde, on remarque, comme dans la première, un épanouissement de joie tout à fait extraordinaire, qui se manifeste par une exaltation, sans cause, par un accès de sentimentalisme, par une politesse exagérée, par un besoin de bavarder, par des larmes d’attendrissement versées sans cause et séchées de même, par une disposition à quitter tout travail, à se promener, à faire des vi-