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« Nous nous aimons les uns les autres, et nous aimons la paix. Toulon, Cronstadt ! » Qu’est-il besoin d’ajouter à ces mots ? surtout quand on parle aux accents confondus de deux hymnes, dont l’un représente le tsar et demande à Dieu de répandre sur lui ses bienfaits, tandis que l’autre maudit tous les tsars et leur prédit l’extermination.

Ceux qui avaient exprimé avec bonheur leurs sentiments d’affection, reçurent des décorations et des récompenses ; quelques personnes même qui, probablement, profitaient du superflu des sentiments d’amour, reçurent les cadeaux les plus étranges et les plus inattendus : c’est ainsi qu’une province française offrit au tsar un livre en or, dans lequel rien n’était imprimé, ou du