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Telle fut la réception faite aux Russes à Toulon ; à Paris, ce fut mieux encore. Voici la description que les journaux en ont donnée :

« Tous les regards sont dirigés sur le boulevard des Italiens, par où les marins russes doivent arriver. De loin, on entend comme un ouragan de cris et d’applaudissements. Le bruit augmente d’instant en instant : évidemment, l’ouragan approche. Sur la place se produit un grand mouvement. Les agents de police se précipitent pour ouvrir le passage jusqu’au Cercle militaire, mais ce n’est pas chose facile. Dans la foule, on s’écrase invraisemblablement… Enfin, apparaît sur la place la tête du cortège. Au même moment, on entend des cris assourdissants de : « Vive la Russie !