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chis tranchent leurs différends par la discussion et la persuasion ; ils mettent la décision entre les mains de personnes sages et désintéressées. C’est ainsi que devraient agir les peuples à notre époque. Ils sont arrivés à la période de réflexion ; ils ne se haïssent pas les uns les autres et pourraient terminer leurs différends d’une façon pacifique. Seulement ce raisonnement ne porte que s’il s’applique aux peuples tous seuls, aux peuples qui seraient soustraits à la domination des Gouvernements. Car les peuples qui obéissent aux Gouvernements ne peuvent être des peuples sages, puisque leur obéissance même est un signe irrécusable de folie.

Comment peut-on parler de la sagesse de gens qui se sont engagés d’avance à