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Napoléon III et Boulanger. En Russie, on accueille exactement de la même façon aujourd’hui Pierre, demain Catherine, puis Paul, Alexandre, Constantin, Nicolas, le duc de Leuchtenberg, nos frères les Slaves du Balkan, le roi de Prusse, les marins français et tous ceux à qui les autorités désirent ménager une brillante réception. Il en est de même en Angleterre, en Amérique, en Allemagne et en Italie.

Ce que de nos jours on nomme patriotisme, c’est uniquement, d’une part, une disposition d’esprit entretenue sans cesse parmi les peuples par l’école, la religion, la presse vénale qui travaille pour le Gouvernement ; d’autre part, c’est une exaltation temporaire que les classes dirigeantes excitent par des moyens exceptionnels par-