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rassemblées par force, comme cela se passe chez nous en Russie, du moins, attirées artificiellement par quelque appât ; en troisième lieu, parmi tous ces gens, quelques dizaines à peine savent de quoi il s’agit, tandis que les autres se livreraient aux mêmes démonstrations s’il s’agissait d’une manifestation contraire à la présente ; en quatrième lieu, la police est là pour arrêter les gens qui seraient tentés de crier autre chose que ce que désire le Gouvernement : on l’a bien vu lors des fêtes franco-russes.

En France, on a accueilli avec un égal enthousiasme la campagne de la Russie sous Napoléon Ier, puis Alexandre Ier qu’on venait juste de combattre, puis encore Napoléon, puis derechef les Alliés, puis les Bourbons, les d’Orléans, la République,