jours mon doigt, — et nul ne devait oser interrompre son plaisir :
— Encore ! encore ! voilà qui est bon !
Nous avions dépassé la forêt et nous commencions à nous rapprocher du village.
— Allons encore, me dirent-ils tous à la fois en apercevant les lumières ; promenons-nous encore.
Nous marchions en silence, glissant parfois sur le sentier friable et mal battu ; l’obscurité blanche — il neigeait — papillotait devant les yeux ; les nuages s’abaissaient, comme si quelque chose les eût poussés sur nous ; point de limite à ce blanc, où nous seuls faisions craquer la neige. Le vent bruissait aux cimes des trembles, mais, abrités par la forêt, il faisait calme autour de nous.
J’achevai mon récit… « L’Abrek, entouré, se mit à chanter, puis se jeta lui-même sur le poignard. »
Tous se taisaient.